Michel Ciment s’intéresse très tôt au cinéma et écrit ses premiers textes sur le septième art dans une petite revue étudiante nommée CinémaTexte. En 1963, il fait parvenir un texte consacré au film d’Orson Welles Le Procès au comité de rédaction de la revue Positif. Le texte est publié à sa grande surprise et, à partir de ce moment, la revue et le jeune cinéphile lient pour une vie entière leurs destins.
Trois ans plus tard, il rejoint le comité de la revue dont il finira par prendre la direction de la publication.
En 1970, il se joint à l’équipe cinéma de l’émission radiophonique Le Masque et la Plume, dont il est encore membre aujourd’hui. En 1973, il publie son premier livre, Kazan par Kazan, dans lequel il s’entretient avec le controversé cinéaste. Sur le même modèle suivront des livres consacrés à Francesco Rosi, Joseph Losey et aussi Stanley Kubrick, dont Michel Ciment est un des principaux exégètes. Au début des années 1990, tout en continuant son travail à Positif, il lance une nouvelle émission radiophonique, Projection privée, à France Culture, dans laquelle, de 1990 à 2016, il reçoit un ou plusieurs invités venus discuter autour d’un thème inspiré par l’actualité cinématographique.
Auteur de nombreux ouvrages de référence sur Stanley Kubrick, Joseph Losey, Elia Kazan, Fransesco Rosi, John Boorman ou Jane Campion, et d’entretiens fleuves avec les grands du cinéma, Michel Ciment s’est depuis 60 ans taillé une réputation internationale et tous les grands réalisateurs du cinéma hollywoodien, asiatique, européen sont unanimes pour l’élever au rang des critiques indispensables à cet art. Quentin Tarantino dit d’ailleurs de lui : « Tant que le cinéma a Michel Ciment, le cinéma va bien ».
Michel Ciment évoquera le mercredi 31 mai à 11h00, au Théâtre Le OFF, la figure de Robert Benayoun et la place du cinéma muet, en particulier burlesque américain, dans les pages de la revue Positif, avant de présenter au Cinéma Les Enfants du Paradis, à 17h00, Duel dans le Pacifique (Hell in Pacific, 1968, 1h43) de John Boorman, présenté exceptionnellement dans une superbe copie neuve 35mm grâce aux collections de Cinévolution.