D’où viennent les images de la Première Guerre mondiale qui hantent notre imaginaire ? Voir la Première Guerre mondiale, ne plus se contenter de la raconter, mais la montrer et l’incarner : voilà ce que propose aujourd’hui la bande dessinée. En interrogeant l’archive et l’histoire, les auteurs de bande dessinée présents dans ce film dialoguent avec la profondeur du temps. Ils ressuscitent la Première Guerre mondiale dans notre imaginaire : leurs dessins sont plus que des traits. Ces artistes majeurs ont fait de la Première Guerre mondiale le sujet principal de leur récit graphique. En leur compagnie, nous chercherons à esquisser la mémoire fragmentée d’une chronique dessinée de 14-18.
Un siècle après la fin de la Grande guerre, son histoire est non seulement actuelle, mais toujours revivifiée. Ce film, réalisé à partir des archives photographiques et filmiques de la SPCA (Section Photographique et Cinématographique de l’Armée) est une sorte de déambulation, un cheminement très subjectif. Avec les centaines de mètres de pellicule et de photos, on pourrait réaliser des centaines d’autres films. Tous différents ? Peut-être pas, car tous sont obligés de porter un regard, des interrogations et même des jugements sur ce conflit qui reste à jamais trop tragique, trop complexe et trop démesuré pour être un jour complètement compris.
Projeté au festival War On Screen et en ouverture du Presstiv’@l 2018, ce film de François Borot, réalisateur à l’ECPAD, rencontre un vif succès.`
La flotte de commerce française : trafic portuaire au Havre et à Rouen, lancement d’un cargo et d’un sous-marin à Cherbourg, équipement des navires de commerce en pièces d’artillerie. Défense des côtes adriatiques : scènes de tir mêlant des vues extérieures et des vues intérieures sur l’armement et le réglage des canons ; vues intérieures dans un sous-marin (armement d’une torpille, chambre des manœuvres et compartiment moteur).
Elève et ami du metteur en scène et cinéaste André Antoine, il débute sa carrière au Paul Henri Lapierre, dit Henri Desfontaines (1876-1931) est réalisateur, acteur et scénariste. Il débute sa carrière comme acteur dans le premier théâtre d’André Antoine en 1894. Une longue amitié lie les deux hommes qui entretiennent une correspondance . Desfontaines est engagé ensuite à l’Odéon où il enchaîne les rôles à succès. Il joue parallèlement au cinéma dans les films d’Albert Capellani. Il tourne son premier film, Hamlet, en 1908 pour Eclipse et se spécialise dans les films « artistiques » et les reconstitutions historiques, L’Assassinat d’Henri III étant le plus emblématique. Au début de la guerre, en raison d’une faiblesse de constitution, il reste dans les services auxiliaires, puis il est versé à la 20e section des secrétaires d’état-major et de recrutement et bénéficie de sursis d’appel jusqu’à la fin du conflit. Il prend ses fonctions à la section cinématographique de l’armée en novembre 1915 pour y réaliser plusieurs films entre 1916 et 1918, notamment La Puissance militaire de la France et Les Enfants de France pendant la guerre, où les scènes de fiction et la réalité sont étroitement mêlées. La confrontation avec la matérialité de l’image tournée sur le terrain fait évoluer sa conception du métier de cinéaste. Après la guerre il abandonne le film « artistique » pour se tourner vers un genre plus populaire avec des films policiers, des mélodrames, des comédies et des feuilletons, notamment Belphégor. A l’occasion des dix ans de l’armistice, il termine sa carrière avec Le film du Poilu, le dernier d’une soixantaine de réalisations. théâtre comme acteur au théâtre Antoine puis à l’Odéon. Il tourne son premier film en 1908 pour Eclipse et son dernier en 1927, Le Film du poilu. Il réalise plus de soixante films, dont certains sont inspirés par l’oeuvre de Shakespeare. Il réalise six films avec la Section cinématographique de l’armée entre 1916 et 1918, notamment La Puissance militaire de la France et Les Enfants de France pendant la guerre.
Aucun portrait connu dans les fonds de l’ECPAD.
Voir un article sur sa correspondance avec André Antoine sur le site Cairn.info https://www.cairn.info/revue-de-la-bibliotheque-nationale-de-france-2015-1-page-72.htm
Figures françaises présentées en introduction : Raymond Poincaré, président de la République, A. Dubost, président du Sénat, Paul Deschanel, président de la Chambre des Députés, Alexandre Ribot, ministre des Affaires Etrangères, René Viviani président du Conseil, Aristide Briand ancien président du Conseil, Paul Painlevé, ministre de la Guerre, le général Pétain, le général Sarrail, Henri Bergson, le docteur Emile Roux.
Comment un citoyen devient soldat : habillement, entraînement sportif, corvée d’épluchage, réfectoire, formation militaire. Hommes dessinant avec leur corps sur le sol de la caserne les mots « Vive la France ». Vie quotidienne près du front en forêt et dans les abris. Fabrication de systèmes défensifs et installation de voies de communication (pont, route, voie ferrée).