Mabuse attaque Scotland Yard de Paul May (Scotland Yard jagt Dr. Mabuse / 1963 / 1h30).
Film parlant.
Aux archives de la police de Hambourg, l’inspecteur Vulpius classe le testament du maléfique Docteur Mabuse à présent décédé. Le testament est piégé, explose et blesse un des employés. Ce serait trop vite croire que le monde en a fini avec le diabolique Mabuse. L’esprit de ce dernier a en effet pris possession de celui du neurologue Pohland qui se projette comme l’héritier spirituel de Mabuse, mort dans sa clinique. Possédé, Pohland va se mettre à terroriser la ville. L’organisation criminelle de Mabuse est donc remise en place et fait libérer l’ancien médecin-chercheur militaire anglais George Cockstone, détenu par les forces d’occupation britannique en Allemagne. Cockstone se fait alors engager comme assistant du professeur Lorentz, scientifique hambourgeois qui a mis au point un appareil de contrôle de l’esprit humain. Cokstone dérobe le prototype de Lorentz pour le compte de Mabuse et s’en sert pour faire assassiner le professeur. L’organisation de Mabuse, Cokstone et la machine passent alors en Angleterre… et seul le major Bill Tern de Scotland Yard semble capable de de mettre fin à cette entreprise criminelle qui s’attaque au Commonwealth.
Sorti en Allemagne en 1963 au plus fort de la vague Krimi (abréviation de « kriminalfilm » qui désigne en allemand l’ensemble du cinéma policier) alors que la série des Docteur Mabuse a été remise au goût du jour par Fritz Lang lui-même avec Le diabolique docteur Mabuse en 1960, ce film mélange deux « franchises » du cinéma populaire et policier allemand, ceci jusque dans son titre. Deux genres en apparence éloignés : le genre Mabuse et le genre policier britannique que les Allemands appellent les « Edgar-Wallace-Filme », les films adaptés du romancier anglais du même nom.